Plongée en 2052…

 

Piscinelle x Malak Mebkhout

Dans le cadre de l’Atelier Piscinelle, lieu de réflexion, inspiration et création tourné vers le design dans l’univers piscine, nous vous présentons ici le projet OASIS, fruit de notre collaboration avec une designeuse de talent : Malak Mebkhout.

 


 

Le jour naît-t-il ? Le jour se couche-t-il ?... Sur l'oasis, l'œil invente sa palette et seul décide. Les tonalités vaporeuses, les reflets satinés d’un matériau peut-être inconnu, les formes inattendues… tout nous évade, nous surprend, et interroge : est-on dans quelque désert, au milieu d’un rêve, est-on encore sur Terre ?

Dune, Blade Runner, Total Recall, ces icônes de la prospective littéraire et cinématographique résonnent avec ces images inédites d’un univers piscine réinventé. Comme si cette création pure avait ses parents dans un futur plus ou moins proche, nous ressentons des liens émotionnels avec les ambiances effleurées dans les dérives des pionniers de la science-fiction.

L'espace piscine est totalement réinventé et laisse place à une esthétique nouvelle, soyeuse, douce et qui nous transporte comme dans un rêve lointain, dans un paysage mêlé de sable et de métal...

La piscine est au centre de l'espace et la circulation s'organise autour d'elle. Elle est le symbole de la source et du renouveau des convivialités notamment par sa fonction de comptoir où l'on imagine les conversations s'animer autour des cocktails rosés par un soleil couchant..

Mais ce travail très personnel fait également vibrer en nous des souvenirs plus intimes, plus directs. Ceux qui sont le fruit de notre expérience propre de la piscine, de la chaleur au bord de l’eau, du livre qu’on lit dans les lourds silences des isolements de l’été.

Travail réalisé durant la période de confinement, la designeuse nous confie ici à la fois ses envies de retour à ces sensation réconfortantes, ses fantasmes d’évasion au milieu de grands territoires libres, son approche d’un monde où la question de l’environnement devenue omniprésente nécessite de repenser les matériaux, et, peut-être aussi, une forme de prise en compte d’une crise marquante et dont le prescient ne saurait tout-à-fait s’affranchir.

Fruit de la carte blanche confiée à Malak Mebkhout (mlkmbkht), Piscinelle vous invite avec le projet OASIS dans une plongée au cœur du monde d’après…

 

Le palmier d'aluminium offre des reflets incroyables et nous transporte dans une féérie qui réussit à joindre ce qui semblait opposé dans une improbable douceur métallique.

La netteté confine ici à l'idée de propreté. L'ample terrasse en aluminium, le mobilier ultra design comme la douche ou la lampe, contrastent avec l'univers totalement brut des dunes de sable qui cernent cet espace piscine inédit.

Métal flotté

Bulle de calme satinée, l’architecte de cette pensée mêle les contours scénographiés les plus contemporains aux traditions des passés les plus lointains.

Synthèse élaborée et débordante des cadres connus, la projection mêle le métal à la terre, l’eau au sable et hérite des furies mûries des pool-party autant que des lieux calmes où l’on médite.

C’est le génie de mlkmbkht de rassembler dans un univers imaginaire – peut-être prospectif –  une vision bâtie d’élégance et d’audace où la matière nouvelle rend un hommage subtil à ses pairs tout en proposant un pas de plus… en forme d’ode à une nouvelle matière.

 

Derrière son rideau métallique, la cabine de change protège des regards intrusifs sans interdire à son visiteur de voir au travers. Tout est léger dans cet imaginaire et le plan d'eau parfaitement immobile au premier plan fait un miroir dans lequel se reflètent le métal, le ciel et le sable.

Oser la matière : l’aluminium véhicule des durabilités

Dans cette vision prospective, une matière est mise à l’honneur : l’aluminium. C’est la clef de voûte de ce travail, de cette recherche esthétique. Cathédrale des siècles vagabonds à venir, l’écologie est notre nouvelle église, vaisseau nécessaire au passage du temps. Conscient de cet enjeu permanent, cette maquette d’un futur possible s’est bâtie sur les volontés mixées de la beauté et de la durabilité.

L’aluminium sert ici de support total à l’imagination pour développer de nouveaux possibles. C’est ce parti pris, cette matière brute, recyclable et abondante, qui offre cette netteté à l’esthétisme si particulier. Unique. Les terrasses, les parasols, les douches, éclairages, éléments décoratifs… tout est réinventé pour allier la tradition et son renouveau. La culture du partage, l’art de vivre, le farniente, la vie de la tribu, qui est notre architecture sociale, sont des besoins fondamentaux qui trouvent leur prolongement dans un nouveau matériau. Le métal anodisé permet de soutenir ces besoins ancestraux tout en devenant une inédite caresse pour l’œil dans ses reflets satinés, dans sa pureté qui nous renvoie jusqu’à l’idée de propreté. La matière nue, la matière nette, simplifie à l’extrême l’architecture, l’a réduit à des traits, des lignes. Il semble presque la voir s’effacer pour laisser place à l’air et à sa toute transparence… fonction ultime du design qui est de servir, de rendre possible, et ultimement, de s’effacer devant le moment qu’il permet. Générateur de présent.

 

Au cœur du désert, la scène complète semble irréelle et inspirée à la fois de nos traditions de fête et de projections vers des mondes lointains...

L’avenir à inventer

Comme une nature morte, le songe métallique semble flotter, presque irréel, et nous rappelle en pointillés que par ici, des hommes sont passés. Posé entrouvert sur la terrasse, à côté de son bain de soleil, le livre dont la lecture a récemment été interrompue, résonne en nous des milles histoires possibles qu’il raconte et avant tout de la nôtre : quoi qu’il en soit de cette vision, elle est bien fruit des enfants chahuteurs du destin.

L'échelle de piscine, objet si classique, si mythique, est un vocabulaire incontournable de la piscine ici repris par MALAK et réinterprété pour s'intégrer avec évidence dans un univers prospectif tourné vers l'esthétisme.

On pénètre dans cet espace piscine par le côté de la cabine de change, lieu préliminaire à la nouvelle expérience et qui est séparé de la scène principale par une colonnade de piliers en aluminium qui structurent l'espace et cassent la vue pour donner profondeur et mystère au visiteur.

L’avenir n’existe pas. Il est sans cesse à inventer. Un parasol peut-être, mais s’il s’agissait d’un paralune, d’un paraterre… jusque dans son nom nous sommes libres de le réinventer, jusqu’à sa fonction, sa forme, son utilisation. Pourquoi pas le totem d’un nouveau dieu dérivé des circuits d’une puce encore non créée, le transat aérien est peut-être la pensée conjuguée de l’homme et de son serviteur doté d’une créativité artificielle… 

Aride. Comme au cœur du Ténéré, désert des déserts, recoin perdu et brûlant du Sahara, la scène dessine un tableau inédit. Et pourtant, en son centre, comme tournée autour de la vie, l’eau trône toujours. Mise en valeur, portée par le métal au-dessus du sol, elle fait comme un bassin antique, où renouveler l’âme vers une nouvelle jouvence. Dans ses longues dérives, la vie est un cycle où les souvenirs d’hier sont les joies de demain. Et où l’eau, sa nécessité et ses plaisirs, sans cesse redevient la clef des nefs, même les plus lointaines, oasis au milieu des déserts…
 

L'ensemble de la scène constitue un ravissement, une interpellation de design et d'esthétisme qui nous poussent à reconsidérer des objets si familiers et l'usage même d'une piscine qui, pourquoi pas, pourrait aussi bien devenir un bar et le lieu de dérive des végétations métalliques, nouveau totem d'une civilisation lointaine...

Les couleurs du couchant reflétées par le métal soyeux sont une véritable caresse pour les yeux. Cette vision de l'artiste, c'est une irrésistible invitation à la visite et l'on peine à devoir se retenir de se rendre en ce lieu incertain qui nous paraît si familier dans son étrangeté...

Découvrez plus d’images du projet piscine OASIS réalisé par mlkmbkht (crédit : mlkmbkht) :

 

Présentation de l’artiste

Malak MebkhoutMalak Mebkhout – mlkmbkht

Diplômée de l’école d’architecture de Paris-Val-de-Seine en 2010, Malak Mebkhout a également poursuivi ses études à la HEAD-Genève où elle a obtenu un Master en Space & Communication Design en 2013. Elle est depuis devenue assistante d’enseignement en architecture d’intérieur en Licence. Parallèlement, elle travaille activement en tant que designer indépendante et réalise divers projets de scénographie et de mise en scène. Elle est l’une des 10 lauréates du concours Design Parade 9 à la Villa Noailles en 2014. En 2015, elle remporte la Bourse délivrée par le Fond cantonal d’art contemporain de Genève avec lequel elle réalise la série Piscine(s). En avril 2016, Malak s’installe à Bordeaux, et fonde Countach Studio avec Fabien Saura et continue d’enseigner en Master à HEAD-Genève.

 

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Dernière mise à jour le 04/05/2022

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