Maison & Travaux, 17/03/2023
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Vous rêvez de passer la saison chaude près de votre piscine ? C’est le bon moment pour lancer un projet. Et s’il n’est pas concrétisé cette année, votre bassin comblera vos attentes au printemps prochain.
Par Dominique Jeannel
La construction d’une piscine « en dur », enterrée, semi-enterrée ou hors sol, comporte différentes étapes. Le temps consacré à la construction peut être relativement court, mais il varie beaucoup selon
le type de bassin, le cahier des charges et le carnet de commandes des entreprises concernées.
Pour commencer, il faut évidemment trouver le meilleur emplacement en tenant compte de l’ensoleillement et de l’éloignement des arbres (leurs feuilles, fruits ou épines compliqueraient l’entretien du bassin). Mieux vaut une situation à l’abri des vents dominants et des regards du voisinage. La tendance est plutôt aux formes rectangulaires ou carrées ; toutefois, les formes arrondies optimisent l’espace de baignade grâce à la suppression des angles.
Le choix des matériaux et des teintes se fait en harmonie avec l’environnement. On privilégie aujourd’hui les fonds beige ou gris clair, qui reflètent joliment le ciel et la végétation environnante. Plus rares et moins fédérateurs, les bassins très foncés créent un effet miroir.
Côté pratique, vous avez le choix entre une multitude d’équipements. Il existe différents systèmes de filtration et de désinfection plus au moins automatisés et parfois pilotables à distance. La loi vous impose
par ailleurs un système de sécurité normalisé : couverture (bâche), volet hors sol ou immergé, terrasse ou fond mobile, barrière, alarme ou abri de type véranda.
Côté détente vous pouvez prévoir des buses balnéo. Une pompe à chaleur ajoutera au confort et prolongera l’usage de la piscine en demi-saison. Côté sportif, un système de nage à contre-courant compensera une longueur de bassin réduite.
Selon votre budget et vos priorités, vous avez le choix entre trois types de piscines. Le temps nécessaire à la construction du bassin dépendra en partie de la formule choisie.
Les modèles en kit : composés de panneaux industrialisés, recouverts d’un liner, ils peuvent être montés en quelques jours par un bricoleur aguerri, profitant ou non d’une assistance de la marque à certaines étapes. Ils sont aussi disponibles en formule « prête à plonger » – toute l’installation est alors assurée par le pisciniste. Ces kits offrent une grande variété de formes, de dimensions et d’équipements. Les modèles les plus simples à monter comportent un bloc de filtration intégré. Comptez de 8 000 à 15 000 € pour un kit de base, et de 15 000 à 45 000 € en formule prête à plonger et selon les équipements (couverture, chauffage, nage à contre-courant, traitement automatique…).
Les coques polyester : réalisées d’un seul bloc en usine, elles peuvent intégrer un escalier ou une plage immergés. Leur installation est rapide mais exige une très bonne préparation du terrain et une grande accessibilité pour la livraison du bassin. Ce sont en général des professionnels qui se chargent de la mise en place, mais certains modèles avec pompe et bloc filtrant peuvent éventuellement être posés
par un particulier. Comptez de 10 000 € à 15 000 € hors installation, et de 15 000 € à 45 000 € environ avec pose et suivant équipements.
La piscine en béton sur mesure : mise en oeuvre par des constructeurs de piscine, c’est une formule « prête à plonger » susceptible de répondre aux cahiers des charges les plus compliqués en offrant une personnalisation haut de gamme. Le temps de réalisation dépendra des disponibilités de l’entreprise sélectionnée. En mars et en avril, elle risque d’avoir déjà un carnet de commandes bien rempli et devra gérer au mieux son planning entre les différents chantiers. Comptez à partir de 30 000 € sans équipement particulier et si l’installation ne présente pas de contrainte spécifique.
Quel que soit le type de piscine envisagé, les démarches administratives peuvent avoir un impact non négligeable sur le timing des travaux. Un bassin de plus de 10 m² et inférieur ou égal à 100 m² exige une déclaration préalable de travaux en mairie. Au-delà de 100 m², il faut déposer un permis de construire. Il y a différents délais de réponse selon les services d’urbanisme – de un mois pour une simple déclaration de travaux à deux mois pour un permis de construire. À noter : une mini-piscine de 10 m2 ou moins qui n’est pas située en zone protégée (loi littoral) ou dans le périmètre d’un site patrimonial remarquable, classé ou en instance de l’être, ne nécessite pas de déclaration de travaux préalable ; il suffit de respecter le plan local d’urbanisme (PLU) et l’éventuel règlement de copropriété du lotissement. Quelle que soit la taille du bassin, sa situation en zone protégée ou Bâtiments de France peut rallonger les délais d’autorisation. La présence d’un abri haut fixe ou mobile doit, selon les cas, faire lui aussi l’objet d’une déclaration de travaux ou d’un permis de construire. Notons enfin qu’une étude de sol préalable est parfois nécessaire pour finaliser le projet. Ne négligez pas le temps consacré à la présentation de ce dernier : un dossier incomplet ou mal renseigné retardera l’autorisation et le démarrage du chantier.
En vous décidant rapidement et en choisissant un modèle standard en kit ou en « prêt à plonger », vous pourrez profiter de votre bassin dès cet été. Mais si vous souhaitez une réalisation personnalisée avec un cahier des charges compliqué, il n’est pas trop tôt pour contacter des entreprises, qui pourront vous faire des propositions et établir des devis. Le printemps et l’été vous permettront de bien mûrir votre projet, qui sera signé en automne. Vous éviterez ainsi les éventuelles difficultés de mise en service du bassin liées aux restrictions d’eau imposées à certains départements en été ; en outre, vous aurez du temps pour aménager l’environnement de votre piscine et réaliser des plantations qui pousseront au printemps.
Dernière mise à jour le 17/03/2023